Après un peu de repos suite à ma chute survenue à Gand ainsi que quelques semaines d’entraînement à la maison, il était à nouveau temps de se diriger vers une nouvelle aventure. Cette fois-ci, je me rendais à Alkmaar aux Pays-bas, pays dans lequel je me sens bien et où j’aime beaucoup courir.  

 J’étais super motivée par cette course et je savais qu’un bon résultat était possible. 

 Lorsque nous sommes arrivés, nous sommes allés voir le parcours. Je suis tout de suite « tombée amoureuse » de celui-ci car il comportait tout ce que j’aime dans le cyclisme sur route : des pavés, des virages, des passages dans la ville et du plat. En voyant ce parcours, je me suis mise un petit peu de pression car je savais qu’il n’y aurait pas une opportunité aussi belle toutes les années. La météo ne s’annonçait pas trop clémente pour le jour de la course, ce qui me réjouissait également grandement car j’adore la pluie et le vent lors des compétitions sur route ! Tous les éléments étaient donc réunis pour que je fasse une bonne performance !

 La tactique proposée par le sélectionneur national était pour moi de rester cachée dans le peloton jusqu’au dernier tour (nous en avions 8 à parcourir) puis d’attaquer dans les 3-4 derniers kilomètres juste avant le secteur pavés, ensuite d’essayer de tenir jusqu’à la fin. Cette proposition me convenait très bien car je suis quelqu’un qui aime attaquer et je me réjouissais déjà de pouvoir tenter ma chance ! 

 Au départ, je n’avais qu’une chose en tête : Rester à l’avant du peloton pendant toute la course et attaquer dans le dernier tour. 

Cela paraît tellement facile dit comme cela ! 

Partie de la dernière ligne, j’ai réussi à me faufiler dans le peloton et  me suis vite retrouvée à l’avant. Rester placée était la chose la plus importante sur ce parcours, point sur lequel je me suis concentrée pendant toute la course. 

 Tout s’est très bien déroulé pendant la première moitié de course, je me sentais également en forme . Le fait d’être devant protège du phénomène d’accordéon qui se produit à la queue du peloton après chaque virage et qui fait gaspiller beaucoup d’énergie.

 

 

 Au passage sur la ligne à l’entame du 6ème tour, je me suis quelque peu déconcentrée car j’ai mangé et bu quelque chose ce qui m’a fait reculer jusqu’à l’arrière du peloton. Comme il me restait encore pas mal d’énergie suite à mon début de course, j’ai réussi à m’accrocher et lorsque nous sommes arrivées sur une partie un peu plus droite juste avant le secteur pavés, je n’ai pas eu trop de peine à me replacer dans le peloton, sans parvenir à aller tout devant.

Au secteur pavés, j’ai suivi une Hollandaise et nous avons pris à droite des pavés alors que toutes les autres coureuses ont pris à gauche… Malheureusement, la concurrente devant moi n’avait visiblement plus beaucoup de force et n’a pas réussi à garder le même rythme que les autres. Du coup, j’étais face à un dilemme : Soit rester du même côté mais perdre un peu de terrain soit prendre le risque de traverser la route  et de crever ou de tomber sur les pavés mouillés… 

J’ai donc choisi la première option, mais malheureusement en sortant du secteur, nous avions environ 50 mètres de retard sur le peloton… Et nous n’avons jamais réussir à revenir…. 

La course était donc finie à un tour de la fin… J’ai bien essayé pendant un demi tour de revenir mais je savais qu’il n’y avait rien à faire. 

Ce fut pour moi une énorme déception, car je savais que ce parcours et ces conditions étaient faites pour moi, mais j’ai commis une erreur au plus mauvais moment, ce qui m’a coûté un bon résultat.

 

 

 Malgré ce « petit échec » je retiens le positif en me disant que pendant presque toute la course j’étais devant et je peux être fière de cela.

 Le bon résultat sera pour une autre fois…